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Pas-de-Calais

  • AURA Environnement met au parfum #préfet62 odeurs infernales La Bistade #SecheEnvironnement !

    AURA Environnement s'oppose à la décharge

    de la "Bistade" à Sainte-Marie-de-Kerque

    et alerte le préfet du Pas-de-Calais !

    Aa418

     

    Monsieur le Préfet,

    La loi sur la transition énergétique n’est-elle pas claire pour chacun de nous ?

    Les tonnages enfouis en centre d’enfouissement doivent baisser de 50% en 2025 !

    La Région et en particulier les départements du Nord et du Pas de Calais possèdent déjà de grande capacité d’enfouissement telles que celle d’Hersin-Coupigny (la SITA) ou encore Blaringhem (BAUDELET ENVIRONNEMENT) … Pourquoi en créer de nouvelles ???

    Sainte marie i 177

    Rappelons également que :

    • la nouvelle usine du SEVADEC (Calais) va combiner les techniques de pointe en matière de tri et de retraitement, permettant de transformer des déchets résiduels en biogaz injecté dans le réseau de GrDF ou en combustible solide, elle va permettre de faire chuter de manière drastique les déchets qui sont aujourd’hui enfouis, en particulier à la Bistade (ndlr Déclaration de Monsieur Guy Allemand, Président du SEVADEC),
    • L’incinérateur de Saint-Omer (FLAMOVAL – VEOLIA) a obtenu en 2016 la possibilité de recevoir des déchets provenant de la région Nord pas de Calais, soit en dehors des limites du syndicat …

    Comment peut-on justifier une telle aberration ??? Comment l’Etat peut-il cautionner de telles pratiques ???

    Les populations locales seront-elles entendues lorsqu’elles s’alarmaient pendant l’enquête publique sur des sujets vitaux et cruciaux :

    - La surélévation de la décharge devrait entraîner une nouvelle élévation du merlon. A-t-on pensé à l’impact psychologique que cela créera chez les riverains ?

    - A l’endroit du déchargement des camions dans l’alvéole en exploitation, le vent est quasi quotidiennement présent. Or, la pression dynamique du vent à 17 m est d’environ 100kg/m² : à 32 m, elle sera de 120kg/m². L’envol des poussières et des matériaux divers créent des dégâts aux terres agricoles environnantes. On peut donc imaginer sans peine que l’élévation du stockage des déchets aggravera la situation actuelle qui est déjà infernale.

    - Les odeurs pestilentielles se manifestent encore et encore régulièrement. La situation ne pourra que perdurer au détriment des populations locales qui n’en peuvent plus de cette situation qui ne pourra que perdurer au détriment de leur cadre de vie, notamment au regard des problèmes de santé !

    - Le flux de camions et remorques transitant par des routes inadaptées engendrent une insécurité manifeste sur la commune de Sainte-Marie-Kerque. Les populations locales ont constaté que 2 camions ne parviennent pas à se croiser sur certaines portions de route et que les usagers avec voiture individuelle doivent parfois rouler sur le bas-côté lors d’un croisement inévitable, avec l’alternative de se trouver au fossé ou de se faire accrocher, surtout lorsque les terrains sont jonchés d’eau portés par des bourrasques infernales aux vents si mauvais !

    - L’augmentation de capacité de stockage de la décharge sera d’environ 60 %. La charge pondérale au sol augmentera d’autant. L’impact sur l’hydrologie du sous-sol risque d’avoir des conséquences sur un large périmètre déjà malmené par une décharge qui devrait déjà être rayée de la carte rouge du guide Michelin !

    - La prolongation d’exploitation de cette décharge se fera, malgré les ex-déclarations bienveillantes pour apaiser les populations locales sur sa fermeture potentielle, sur environ 15 années supplémentaires à supporter odeurs infernales, nuées de camions, envols divers et avariés ! Sainte-Marie priez pour nous, nous n’en voulons pas de leur funeste décharge !

    - Il s’agit bien d’une décharge à ciel ouvert et le doux euphémisme utilisé par l’entreprise SECHE « Centre d’enfouissement technique », ne changera rien à l’affaire. Les déclarations dans la presse, de portes ouvertes, sont pour les riverains de véritables provocations incessantes et indignes !

    - De nombreux rapports ont relevé les torts supportés par les riverains en validant le sens de l’option de fermeture de cette verrue, de cette décharge qui n’aurait jamais dû voir le jour dans le cœur d’un hameau : Rapport d’expertise en l’état du 15/10/2002, TGI de Saint-Omer, selon l’ordonnance du juge de la mise en état du 09/11/1999 et du 14/11/2000 - Rôle : 98/00471 – Rapport établi par Mr BONNET Pierre, Expert agrée par la cour de cassation, près la Cour d’appel et du Tribunal administratif de Paris (01.45.54.42.00) ; Rapport sur le CET de la Bistade (Sainte-Marie-Kerque- Pas-de-Calais du 20/12/2002). Rapport établi par M. Christian d’ORNELLAS, ingénieur général du génie rural, des Eaux et Forêts et M. Philippe HORTZMAN, ingénieur des mines !

    - Les cancers liés à l’exposition des biogaz se développent sur le très long terme. En effet, le cycle de cancérogenèse, s’il débute immédiatement, ne conduit à l’apparition de symptômes (dépistage clinique effectif) qu’au bout de 20-25 ans, soit bien après la fermeture de la décharge.

    - A lire avec intérêt, le rapport de la DDASS, établi sur des données collectées auprès des médecins généralistes concernant l’impact sur la santé de la décharge de « classe 2 » de La Bistade (Sainte-Marie-Kerque-Pas-de-Calais). Pas de bol que de vivre dans le Pas-de-Calais si les recommandations médicales recommandent aux populations locales malheureusement trop exposées à cette verrue …. Un suivi médico-sanitaire rapproché !!!

    - Quelle qualité de vie à La Bistade pour les générations futures alors que les générations actuelles ont eu à subir une décharge qui a été installée à moins de 200 m de certaines habitations, que cette verrue a été imposée aux riverains, que la justice « Cour d’appel de Douai » a rendu son avis et a confirmé les nuisances dans un périmètre de 2 000 m ???

    - Les oppositions des maires de Saint-PierreBrouck et de Sainte-Marie-Kerque resteront-elles lettre morte ?

    - N’est-ce pas tellement réducteur pour ces EPCI (dont Grand Calais Terres et Mers, la Communauté de communes Pays d’Opale) et la CCRA (Communauté de communes de la région d’Audruicq) ?

    N’est-il pas temps, Mr le préfet du Pas-de-Calais, d’entendre les élu-es et populations locales qui en ont ASSEZ de cette verrue cauchemardesque ?

    Dans l’attente de votre réponse, je vous prie de croire, Mr le préfet à l’expression de mon habituelle considération très distinguée, comme ce fut le cas, lorsque vous êtiez préfet de la Loire, du 11/02/2015 au 17/02/2016.

    Marc-Claude de PORTEBANE

    Président d’AURA Environnement

    http://www.aura-environnement.com

  • Décharge OPALE Environnement dans le Pif d'AURA Environnement : DEHORS de Sainte-Marie-Kerque !

    AURA Environnement déclenche l'opération "Bruit de Cristal"

    et soutient le Collectif SDOE (Stop Décharge Opale Environnement)

    contre la prolongation de la décharge d'OPALE Environnement

    à Sainte-Marie-Kerque dans le Pas-de-Calais !

    Aa45

    Une fois de plus, on se demande comment est organisée la gestion des déchets dans les Hauts-de-France et particulièrement sur le littoral … alors que l’enquête publique d’un nouvel incinérateur de déchets dangereux qui menace des emplois locaux est en train de se terminer (projet INDACHLOR porté par le belge INDAVER à Loon-Plage dans le GPMD – Grand Port Maritime de Dunkerque -), une autre enquête pour un projet tout aussi aberrant est à l’œuvre sur notre beau littoral > l’extension de capacité de stockage de la décharge de la Bistade à Sainte-Marie-Kerque !!!

    La loi sur la transition énergétique n’est-elle pas claire pour chacun de nous ? Les tonnages enfouis en décharge doivent bien baisser de 50% en 2025, non ?

    La Région et en particulier les départements du Nord et du Pas-de-Calais possèdent déjà de grandes capacités d’enfouissement telles que celle d’Hersin-Coupigny (SITA) ou encore Blaringhem (BAUDELET ENVIRONNEMENT) … Pourquoi en créer de nouvelles ???

    Rappelons également que :

    • la nouvelle usine du SEVADEC (Calais) va combiner les techniques de pointe en matière de tri et de retraitement, permettant de transformer des déchets résiduels en biogaz injecté dans le réseau de GrDF ou en combustible solide, elle va permettre de faire chuter de manière drastique les déchets qui sont aujourd’hui enfouis, en particulier à la Bistade (ndlr, Déclaration de Guy Allemand, Président du SEVADEC),
    • L’incinérateur de Saint-Omer (FLAMOVAL – VEOLIA) a obtenu en 2016 la possibilité de recevoir des déchets provenant de la région Nord pas de Calais, soit en dehors des limites du syndicat ….

    Comment peut-on justifier une telle aberration ??? Comment l’Etat peut-il cautionner de telles pratiques ???

    Pour le Collectif SDOE (Stop Décharge Opale Environnement)

    Porte-parole Marc-Claude de PORTEBANE

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    REVUE DE PRESSE :

    La Voix du Nord > vendredi 6 octobre 2017 > Édition(s) : Calais

    Les élus de Bourbourg contre l'extension de la décharge de la Bistade
    SAINTE-MA­RIE-KERQUE. Après avoir lancé le débat par la lec­ture du pro­jet, le maire Fran­cis Bas­se­mon a sol­li­cité les avis des élus. 

    Par la voix de So­phie Cou­de­vylle, l'op­po­si­tion a re­fusé ca­té­go­ri­que­ment que se pro­longe l'ex­ploi­ta­tion. Pa­trick Squimbre, pour la ma­jo­rité, a en­suite re­pris point par point la si­tua­tion : « Nous ne pou­vons faire aux autres ce que nous n'ai­me­rions pas qu'ils nous fassent. Ima­gi­nez-vous, un lieu de sto­ckage à proxi­mité du centre d'une ville. On avait dit aux ha­bi­tants qu'une fois que la date se­rait at­teinte, l'ex­ploi­ta­tion sera ar­rê­tée et voilà qu'on leur dit d'en prendre pour quelques an­nées de plus. » Pa­trick Squimbre ajoute : « Vivre au­près d'une décharge, vivre avec les in­quié­tudes liées aux pol­lu­tions comme l'a dé­mon­tré le maire de Saint-Pier­re­brouck, non, ce n'est pas pos­sible. » Les élus ont en­suite voté à l'una­ni­mité contre ce pro­jet d'ex­ten­sion, por­tant à ce jour à deux le nombre de com­munes op­po­sées. Tou­te­fois, cha­cun a pu aussi in­di­quer que les déchets et leur trai­te­ment né­ces­si­taient une ré­flexion pour faire en sorte de trou­ver des so­lu­tions pé­rennes et sa­tis­fai­santes. Pour rap­pel, Opale En­vi­ron­ne­ment, ges­tion­naire du site, doit dou­bler son stock de déchets d'ici 2032 (**). P.B. (CLP) * Holque, Cap­pel­le­brouck, Sainte-Ma­rie-Kerque, Ru­min­ghem, Saint-Fol­quin

     

    Nord Littoral > mardi 3 octobre 2017

    La décharge s'élève… les protestations aussi

    Tous les ingrédients sont là pour qu'on pense qu'ils sont en train de nous rouler…», résume Thierry Lurson, président de l'association La Bistade environnement. Vingt-trois ans que l'association dénonce les nuisances liées à la décharge de la Bistade : odeurs « insoutenables », prolifération de mouettes attirées par les déchets, craintes de contamination des terres voisines et des nappes phréatiques…« Dès le début, on dit que c'est une ineptie de monter une pareille décharge dans un hameau de 256 habitants…» Alors ils ne désarment pas.
    Doutes sur la consultation

    Mais alors que les premières consultations publiques ont commencé (lire ci-contre), l'heure n'est pas à l'optimisme. D'abord parce que le CSS (comité de suivi du site) annuel a été plusieurs fois reporté cette année, les privant d'informations fraîches : « D'habitude il avait lieu en mars, l'an dernier il avait été repoussé en juin. Cette année, il a été repoussé plusieurs fois, la dernière date fixée c'était le 15 septembre et depuis, pas de nouvelles…» Or, quand on est privé d'informations fiables, on a tendance à flairer complots et intérêts occultes… Comme par exemple lors du vote de la CCRA en septembre 2016, qui donnait son accord à une prolongation de l'exploitation du site jusqu'en 2032, au lieu de 2021 comme prévu initialement. Dans le public, Thierry Lurson et le trésorier de l'association Bruno Cuvelard gardent un souvenir écœuré de l'épisode : « Qu'Opale environnement veuille rentabiliser un site qu'ils ont acheté en prolongeant sa durée de vie, ça se comprend. Mais tous ces élus qui ont voté pour ou qui se sont abstenus… Parce qu'ils ont eu peur que le tarif du traitement des déchets augmente, et parce qu'ils imaginaient que les taxes perçues allaient servir pour installer le réseau de fibre optique…» C'est d'autant moins compréhensible, arguent-ils, que les directives européennes sont défavorables à la prolongation ou à l'extension de ce genre de décharges, et que la région compte deux incinérateurs de déchets, qui tourneraient au ralenti faute de déchets à consommer… Mais ce qui les inquiète le plus, c'est que les propriétaires des parcelles situées dans un rayon de 200 mètres de la décharge ont commencé à recevoir des courriers recommandés de la préfecture, pour les prévenir que des servitudes y seront prochainement installées. 
    Pas de ça chez moi

    Si le processus d'enquête publique est régulièrement cité dans ce document, Thierry Lurson trouve que l'État va un peu vite en besogne…« Ça veut dire que l'État a déjà entériné la décision et le projet d'Opale environnement, peu importent les résultats de l'enquête publique ? » Malgré tout, ils conservent des raisons de continuer à espérer : le soutien des élus directement concernés, d'abord : « Aux conseils municipaux de Sainte-Marie-Kerque et Bourbourg, il y a eu unanimité contre ce projet. Et à Saint-Pierre et à Holque, ils sont majoritairement contre aussi…» Et puis il y a cette procédure judiciaire qu'ils ont remporté : « On était 75 requérants pour faire reconnaître les nuisances et la perte de valeur de l'immobilier autour de la décharge. On a payé des experts qui coûtent des fortunes, on a décrit la détresse humaine de gens qui vivent avec ça dès qu'ils ouvrent leurs volets. Et on a gagné, Opale a perdu et a payé. On est prêts à retourner au tribunal s'il le faut. Même si pour eux, ça ne doit représenter qu'une ligne comptable dans un budget prévisionnel…»
    déchets et immobilier

    Thierry semble déterminé à se battre, quand bien même certains opposant(e)s historiques sont partis. D'autres n'osent pas s'exprimer, préférant faire profil bas. Bruno, lui, va déménager dans le sud et cherche à vendre sa maison : « Quand vous expliquez le problème, les acheteurs ne disent pas : Vous me faites un rabais de 10000 euros. Ils disent : On va chercher ailleurs…» Edouard Odièvre

    « De l'incompréhension », pour Opale environnement

    Hélène Guy, la présidente d'Opale environnement, a elle-même été sollicitée suite à l'envoi des recommandés de la préfecture au sujet de l'implantation de ces fameuses « servitudes » :« Il y a une vraie incompréhension sur l'enjeu de ces servitudes. C'est une obligation réglementaire prévue par le ministère de l'Environnement : on ne doit pas laisser des maisons se construire autour d'un site de stockage. En l'occurrence, il s'agit surtout de parcelles agricoles, donc non constructibles. En fait, on doit soit acheter les parcelles, soit mettre en place des servitudes. Mais il n'y a pas d'expropriation ! » Quant au fait que la réunion du comité de suivi 2017 a été repoussée, c'est là aussi du strict ressort de la préfecture. Et le retard pris peut s'expliquer par le changement de juridiction : le dossier de la Bistade était jadis suivi par la préfecture de Saint-Omer, puis a basculé vers la sous-préfecture de Calais. Si on y rajoute le moment de latence qui suit toujours la mutation et la nomination d'un nouveau sous-préfet, le report de cette réunion peut s'expliquer. Mais promis-juré, elle doit avoir lieu avant la fin de l'année… Sur le projet en lui-même Hélène Guy insiste : « Il ne s'agit pas seulement d'une surélévation : aujourd'hui les alvéoles sont à 22 mètres et doivent passer à 32 mètres. Mais comme le site a eu plusieurs vies, on travaille à l'enlèvement des anciens déchets pour extraire ceux qui sont valorisables. »

    Les faits
    Les faits 

    1982 : une dé­charge est créée au ha­meau de la Bis­tade, sur la com­mune de Sainte-Ma­rie-Kerque. Au début simple sto­ckage au sol, elle se mo­der­nise pro­gres­si­ve­ment 

    1997 : La dé­charge est re­prise par Opale en­vi­ron­ne­ment. Le sto­ckage au sol est aban­donné, les dé­chets sont su­per­po­sés puis par­tiel­le­ment re­cy­clés. A terme, l'idée est de mo­der­ni­ser le pro­ces­sus de sto­ckage et de re­trai­ter une par­tie des plus an­ciens dé­chets en­fouis. 

    2002 : Créa­tion de l'as­so­cia­tion la Bis­tade en­vi­ron­ne­ment, qui pro­teste no­tam­ment contre les nui­sances liées à l'ac­ti­vité de la dé­chet­te­rie. 

    Sep­tembre 2016 : Opale en­vi­ron­ne­ment de­mande la pro­lon­ga­tion de la durée d'ex­ploi­ta­tion de la dé­charge jus­qu'en 2032. Par 24 voix pour et 9 voix contre, la de­mande est ac­cep­tée par le CCRA. 

    Juillet 2016 : les pro­prié­taires de par­celles si­tuées à 200 mètres au­tour de la dé­charge re­çoivent un cour­rier re­com­mandé leur si­gni­fiant l'ins­tal­la­tion de ser­vi­tudes sur leurs ter­rains.

    27 sep­tembre 2017 : Pre­mière jour­née d'en­quête pu­blique en Mai­rie de Sainte-Ma­rie-Kerque.

    Voix du Nord > Par P. B. (Clp) | Publié le 27/09/2017

    SAINT-PIERRE-BROUCK

    Le prolongement de la durée de vie de la décharge de La Bistade inquiète

    Une enquête publique vient de démarrer au sujet du prolongement de la durée d’exploitation de la zone de stockage d’Opale Environnement, dont la bute doit presque doubler, à La Bistade à Sainte-Marie-Kerque, à deux pas du village de Saint-Pierre-Brouck.
    Le maire de Saint-Pierre-Brocuk s’inquiète notamment du risque d’infiltrations provenant de la décharge et qui pollueraient l’Aa.

    Certes, le conseil municipal aura à se prononcer, mais au vu des arguments avancés, nul doute qu’on s’oriente vers un vote contre la poursuite de l’exploitation du site de stockage de déchets implanté sur la commune voisine de Sainte-Marie-Kerque. «  Les communes dans le périmètre proche sont appelées à se prononcer et une enquête publique a démarré ce mercredi à la mairie de Sainte-Marie-Kerque, pour un mois  », souligne Gérard Grondel. Le maire invite sa population à y participer.

    «  Le site est implanté à La Bistade, à 1,5 km du village, en zone humide, dans un périmètre de wateringues, et à un niveau à peine au-dessus de celui de la mer, tout proche de l’Aa. » Pour l’élu, cet élément est important dans la compréhension de ce qui pourrait devenir un souci majeur pour le Dunkerquois. «  Les déchets sont déversés puis recouverts de terre. Il est prévu de passer d’un mont de 17 m de haut à un de 32 m. Ce qui est prévu, c’est donc de passer à un tonnage de 800 kg/m2 sur 32 m soit 25 tonnes au m2. »

    Que se passerait-il en cas d’infiltrations dans le canal, qui alimente les industries dunkerquoises ? Quel serait l’impact tant écologique qu’économique ?

    Au-delà de ces calculs, ce qui inquiète le plus Gérard Grondel, c’est la proximité avec l’Aa. «  Un peu en aval de la décharge, au Guindal, les pompes des Eaux du Dunkerquois alimentent le canal, lui-même servant aux industries à hauteur de 24 millions de m3/an. Que se passerait-il en cas d’infiltrations ? Quel serait l’impact tant écologique qu’économique sur les industries dunkerquoises ? Enfin, se basant aussi sur des échanges avec certains habitants, même si l’exploitant du centre fait beaucoup pour avoir un site propre, des odeurs persistent, un peu comme une bouteille de gaz ouverte à proximité.  » Des agriculteurs sont déjà impactés par le site actuel puisqu’ils ne peuvent plus produire pour un groupe agroalimentaire qui refuse les produits locaux.

    Des riverains ont récemment écrit au ministre de la Transition écologique et solidaire. Dans leur courrier, ils ont repris l’historique du site, des rapports qui en prévoyaient la fermeture (qui ne pouvait se faire avant sous peine de dédommagement de l’État) et se sont inquiété aussi d’une éventuelle reconduction d’exploitation.

    «  En 2017, comment peut-on prétendre encore enterrer des déchets alors que des incinérateurs existent et sont sous-alimentés ? Va-t-on privilégier des intérêts financiers au détriment de la sécurité et la santé publique ?  »

    Enquête publique à la mairie de Sainte-Marie-Kerque jusqu’au 27 octobre. Permanences du commissaire enquêteur les 12 et 27 octobre de 14 h à 17 h ; les 3 et 21 octobre de 8 h à 11 h.

    Le Phare Dunkerquois > mercredi 1er au mardi 7 février 2017 > Édition(s) : Le Journal des Flandres

    VŒUX


    La Bistade, pas en odeur de sainteté

    SAINT-PIER­RE­BROUCK En 2017, ceux qui veulent s'ins­tal­ler dans le vil­lage di­rigé par Gé­rard Gron­del le pour­ront. Le bailleur La Mai­son Fla­mande a mis en vente 10 par­celles en ac­ces­sion à la pro­priété, ainsi que quatre lo­ge­ments lo­ca­tifs sur le ter­rain à l'angle de la route de Bour­bourg et la rue de la Cha­pelle. « L'ap­pel d'offres des voi­ries et ré­seaux di­versa été rendu », a dé­claré le maire. 

    Concer­nant le centre de sto­ckage de dé­chets situé au ha­meau de la Bis­tade, sur le ter­ri­toire de Sainte-Ma­rie-Kerque, de l'autre côté de l'Aa, le maire a an­noncé que le site sera com­plet en 2018. « Opale en­vi­ron­ne­ment a pour pro­jet de pro­lon­ger son au­to­ri­sa­tion d'ex­ploi­ta­tion, la bute pas­se­rait de 17 à 32 mètres de hau­teur », a-t-il an­noncé tout en sou­le­vant une pro­blé­ma­tique en­vi­ron­ne­men­tale. «Cette dé­charge se situe le long de l'Aa, les in­dus­tries dun­ker­quoises puisent de l'eau au Guin­dal, et les odeurs? » À ce sujet, le maire a in­sisté pour que les ha­bi­tants les si­gnalent dès que pos­sible en sous-pré­fec­ture. « Ayant par­ti­cipé à la com­mis­sion de suivi de site, j'ai ap­pris qu'au­cune plainte n'avait été faite concer­nant les odeurs. » 

    Au cha­pitre des bonnes nou­velles, les em­ployés mu­ni­ci­paux vont en­tre­prendre la res­tau­ra­tion des abat-sons de l'église, le Sivom des rives de l'Aa et de la Colme a par ailleurs pro­grammé la res­tau­ra­tion et la pro­tec­tion des vi­traux. « Quant à la salle multi-ac­ti­vi­tés, les ap­pels d'offres doivent être ren­dus pour le 20 jan­vier. »

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