Chroniques du chaos CSR à Plouvara, Bretagne sous pression !
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Opération Étoile Rouge – Plouvara, Bretagne sous pression : entre vaches, fumées et trahisons industrielles !
- Par auraenvironnementparis
- Le 24/05/2025
- Dans Chroniques du chaos CSR à Plouvara, Bretagne sous pression !
AURA Environnement en soutien du collectif (FBCI)
Front Breton Contre l’Incinération
déclenche l’opération « Etoile Rouge »
CONTRE le projet d’Usine à CSR à Plouvara (22) !
Plouvara, 19 mai 2025. Le calme apparent des prés masque une offensive sourde.
À deux pas de chevaux paisibles et de vaches broutant dans les effluves de la SECANIM — usine d’équarrissage aux 180 000 tonnes de cadavres par an — se trame un nouveau front de guerre écologique : l’installation d’une “chaudière CSR” couplée à 15 hectares de serres industrielles, au cœur même du monde agricole breton.Une enquête de terrain en plein champ… de manœuvres
Ce lundi 19/05/2025, le président d’AURA Environnement et porte-parole du Front Breton Contre l’Incinération (FBCI) a rencontré les représentants de l’AVIE à Plouvara. Objectif : évaluer la réalité du projet, les dynamiques locales… et les failles internes.
« L’AVIE existe, mais elle hésite. Nous avons senti de la sincérité, mais aussi de la peur : peur de gêner les élus, peur de “mettre le feu” trop tôt. Le FBCI, lui, est prêt. »
Sur place, les photos prises près de la SECANIM révèlent une incohérence brutale :..... des animaux innocents à proximité d’une usine pestilentielle, et demain, peut-être, d’une cheminée CSR.
La “transition verte” qu’on nous promet se résume ici à une chose : la combustion d’un territoire.
Plouvara : un Gueltas bis, sous stéroïdes logistiques ?
Le projet, porté par Kerval, Armor Semences et la filière CSR, présente tous les marqueurs du désastre annoncé :
- incinération de plastiques sous étiquette verte,
- agriculture hors-sol dopée à la chaleur industrielle,
- dérives urbanistiques (SUP, PLUi modifiés, zonages masqués),
- et un potentiel chantage à l’emploi mal dissimulé.Sur site, il est aussi envisagé que cette “unité de valorisation du CSR” alimente 15 hectares de serres exploitées par Armor Semences, qui projette d’y produire des tomates non pour nourrir la population, mais pour extraire des graines destinées à sa filière semencière.
Autrement dit : des déchets industriels pour chauffer une production hors-sol, au service d’un marché semencier mondialisé. Ce n’est pas une transition alimentaire. C’est une dérive technologique de laboratoire.
Ce projet soulève plusieurs questions :
- Utilisation de déchets pour l'agriculture : La chaleur produite par l'incinération de déchets serait utilisée pour chauffer des serres destinées à la production de graines de tomates. Cela pose la question de l'impact environnemental et sanitaire de l'utilisation de chaleur issue de déchets pour des cultures agricoles.
- Impact sur le territoire : L'installation de ces serres et de la chaudière CSR pourrait transformer le paysage rural de Plouvara, avec des conséquences sur l'environnement local et la qualité de vie des habitants.
- Modèle économique : Le projet est présenté comme une opportunité économique, avec la création de 150 emplois. Cependant, il est essentiel d'examiner si ce modèle est durable et bénéfique à long terme pour la communauté locale.
Il est crucial de continuer à surveiller de près ce projet et d'engager un dialogue avec les parties prenantes pour évaluer ses implications complètes sur l'environnement, l'économie et la société locales.
Et maintenant, menacer l’eau ?
« Après les odeurs de l’équarrissage, il est hors de question que nous subissions une autre pollution », martèle Hervé Trémel, premier adjoint au maire de Plerneuf. Il affirme que le site choisi pour la chaudière CSR est situé sur une zone humide.
Et de s’inquiéter publiquement :
« Que fait-on de la protection du bassin-versant du Gouët ? C’est l’eau qui alimente une grande partie du département qui est en jeu. »
Cette fois, il ne s’agit plus “seulement” de fumées : c’est la ressource en eau de milliers de personnes qui pourrait être impactée.La zone humide concernée par le projet de chaudière CSR à Plouvara se situe à proximité immédiate de l'usine d'équarrissage SECANIM.
Selon les déclarations d'Hervé Trémel, 1er adjoint au maire de Plerneuf, le site envisagé pour la construction de la chaudière se trouve sur une zone humide, ce qui soulève des préoccupations environnementales majeures, notamment en ce qui concerne la protection du bassin-versant du Gouët, une source d'eau potable essentielle pour une grande partie du département.
La commune de Plouvara est traversée par plusieurs cours d'eau, dont le Leff, l'Ic, le Camet et le Moulin Kernier, qui contribuent à la richesse écologique de la région.
La présence de zones humides dans ces bassins versants joue un rôle crucial dans la régulation hydrologique, la biodiversité et la qualité de l'eau.
Tout cela dans un silence municipal assourdissant, rompu seulement par quelques tracts courageux de l’AVIE, qui se voit désormais doublée sur sa gauche par un FBCI mobilisé, structuré, et offensif.
Un réseau d’intérêts à démasquer
Pourquoi Armor Semences ? Pourquoi la hâte ? Pourquoi ici ?
Une lecture attentive du SRADDET et du PRPGD montre que ce projet va à l’encontre des engagements régionaux sur la réduction des déchets, la préservation des terres agricoles, et la concertation démocratique.
Le FBCI s’emploiera dans les semaines à venir à :
- cartographier les collusions foncières et techniques du projet,
- interpeller publiquement le préfet, Kerval, et la Région,
- exiger un moratoire immédiat sur toute initiative CSR en Bretagne.Plouvara ne sera pas le chaînon manquant entre le cadavre et la salade sous plastique.
Ce sera — ou non — le point de rupture !Rejoignez le FBCI “Contre l’enfumage industriel, pour la démocratie locale.” !