#FrontBretonAntiIncineration

  • Opération “BAÏKAL 2025” — Sud Morbihan : la Chambre Régionale des Comptes met le SYSEM sous pression !

    Impasse industrielle, risque financier pour les habitants, vide stratégique…

    Pendant que les élus tergiversent, Suez et d’autres opérateurs

    avancent leurs pions dans le sud Morbihan !

    Baikal 2025

    Le rapport 2024 de la Chambre régionale des comptes Bretagne (CRC) sur le SYSEM (syndicat mixte de Vannes, Arc Sud Bretagne, Questembert Communauté) a mis au jour une impasse industrielle, réglementaire et financière.

    L’UVÉOR, outil de tri mécano-biologique et de valorisation organique, fonctionne aujourd’hui sous contrat de performance jusqu’en 2030 avec Veolia (GEVAL). Mais près de 28 000 tonnes/an de refus de tri n’ont plus d’exutoire durable. Ils sont encore dirigés vers l’enfouissement à Gueltas et La Vraie-Croix.

    Or, selon le Programme régional de prévention et de gestion des déchets (PRPGD Bretagne) et les objectifs du Schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET), ces deux ISDND doivent fermer à l’horizon 2027. Le SRADDET rappelle par ailleurs que la hiérarchie des déchets (article L.541-1 du Code de l’environnement) impose d’abord prévention, tri, valorisation matière, avant toute valorisation énergétique ou enfouissement.

    La CRC va plus loin :

    « À défaut d’une stratégie industrielle clarifiée, le SYSEM risque une cessation d’activité dont le passif serait réparti entre ses membres. Au 31/12/2023 : 16,6 M€ pour GMVA, 2,84 M€ pour Arc Sud Bretagne, 2,16 M€ pour Questembert Communauté, auxquels s’ajouteraient les coûts de reconversion ou démolition de l’UVÉOR et du centre de tri »Rapport CRC Bretagne 2024.

    Le message est clair : aucun projet alternatif crédible n’est aujourd’hui arrêté. Les élus tergiversent alors même que les grandes orientations régionales imposent la fermeture des décharges.
    Pendant ce temps, des opérateurs privés — dont Suez à Gueltas — avancent leurs pions pour sécuriser l’après-2027.

    Faut-il se résoudre à dépendre d’initiatives privées faute de plan public solide ?
    La CRC appelle explicitement à une analyse multicritères avant toute décision : coûts complets, risques sanitaires et environnementaux, compatibilité avec la trajectoire « zéro enfouissement » et les engagements climatiques.
    Il s’agit aussi de sécuriser juridiquement la future stratégie : toute unité nouvelle (incinération ou autre valorisation énergétique) relèverait de la rubrique 2771 de la nomenclature ICPE et d’une autorisation environnementale unique avec enquête publique, étude d’impact et participation du public (articles L.181-1 et suivants du Code de l’environnement).

    À moins de deux ans de 2027, les collectivités locales et la Région doivent sortir du flou et présenter un cap clair, sous peine de laisser le terrain aux initiatives privées sans maîtrise politique ni contrôle démocratique.

    AURA Environnement a officiellement saisi la DDTM du Morbihan : des questions claires ont été posées sur l’avenir des déchets dans le sud 56.

    L’urgence écologique et citoyenne ne peut attendre les hésitations de tous ces pleutres sans courage !
    2027 approche, il faut des réponses, de la transparence et un vrai cap industriel pour nos territoires.

    Marc-Claude de PORTEBANE

    Président d'AURA Environnement

    Fondateur de la FNAD (Fédération Nationale Anti-Décharges)

    Porte-parole du FBAI (Front Breton Anti-Incinération).

  • Opération Étoile Rouge – Plouvara, Bretagne sous pression : entre vaches, fumées et trahisons industrielles !

    AURA Environnement en soutien du collectif (FBAI)

    Front Breton Anti Incinération

    déclenche l’opération « Etoile Rouge » 

    CONTRE le projet d’Usine à CSR à Plouvara (22) !Fbai anti csr plouvara

    Dernière minute – 25 juin 2025 :

    Comme à Notre-Dame-des-Landes, une nouvelle page de résistance est en train de s’écrire à Plouvara.

    Le FBAI annonce qu’un projet de ZAD est en cours de structuration sur la commune. Une demande officielle de location de la salle des fêtes a été adressée à la mairie pour y tenir une assemblée populaire de convergence, afin d’expliquer aux habitant·es et aux camarades de toute la Bretagne le sens profond de notre lutte contre les incinérateurs CSR.

    Et comme à NDDL :
    Nous appelons dès à présent à la récupération de matériel utile à l’implantation logistique de la résistance :

    • Tentes, yourtes, tipis
    • Casseroles, réchauds, cuves à eau
    • Palettes, bois de chantier, bâches
    • Camping-cars, remorques, cantines roulantes
    • Groupes électrogènes, éclairage autonome
    • Systèmes de sonorisation, tables, chaises

    Notre mot d’ordre est simple :

    "Préparer la ZAD, c’est déjà occuper le terrain. Rassembler les vivres, c’est annoncer la durée". Camarade Chantal LEVEQUE, comité central du FBAI.

    A deux pas de chevaux paisibles et de vaches broutant dans les effluves de la SECANIM — usine d’équarrissage aux 180 000 tonnes de cadavres par an — se trame un nouveau front de guerre écologique : l’installation d’une “chaudière CSR” couplée à 15 hectares de serres industrielles, au cœur même du monde agricole breton.

    Une enquête de terrain en plein champ… de manœuvres

    Ce lundi 19/05/2025, le président d’AURA Environnement et porte-parole du Front Breton Anti CSR (FBAI) a rencontré les représentants de l’AVIE à Plouvara. Objectif : évaluer la réalité du projet, les dynamiques locales… et les failles internes.

    « L’AVIE existe, mais elle hésite. Nous avons senti de la sincérité, mais aussi de la peur : peur de gêner les élus, peur de “mettre le feu” trop tôt. Le FBCI, lui, est prêt. »

    Sur place, les photos prises près de la SECANIM révèlent une incohérence brutale : 

    Chaval vers secanim plouvara

    ..... des animaux innocents à proximité d’une usine pestilentielle, et demain, peut-être, d’une cheminée CSR. 

    Vaches plouvara collectif fbci

    La “transition verte” qu’on nous promet se résume ici à une chose : la combustion d’un territoire.

    Plouvara : un Gueltas bis, sous stéroïdes logistiques ?

    Le projet, porté par Kerval, Armor Semences et la filière CSR, présente tous les marqueurs du désastre annoncé :
    - incinération de plastiques sous étiquette verte,
    - agriculture hors-sol dopée à la chaleur industrielle,
    - dérives urbanistiques (SUP, PLUi modifiés, zonages masqués),
    - et un potentiel chantage à l’emploi mal dissimulé.

    Sur site, il est aussi envisagé que cette “unité de valorisation du CSR” alimente 15 hectares de serres exploitées par Armor Semences, qui projette d’y produire des tomates non pour nourrir la population, mais pour extraire des graines destinées à sa filière semencière.

    Autrement dit : des déchets industriels pour chauffer une production hors-sol, au service d’un marché semencier mondialisé. Ce n’est pas une transition alimentaire. C’est une dérive technologique de laboratoire.

    Ce projet soulève plusieurs questions :

    • Utilisation de déchets pour l'agriculture : La chaleur produite par l'incinération de déchets serait utilisée pour chauffer des serres destinées à la production de graines de tomates. Cela pose la question de l'impact environnemental et sanitaire de l'utilisation de chaleur issue de déchets pour des cultures agricoles.
    • Impact sur le territoire : L'installation de ces serres et de la chaudière CSR pourrait transformer le paysage rural de Plouvara, avec des conséquences sur l'environnement local et la qualité de vie des habitants.
    • Modèle économique : Le projet est présenté comme une opportunité économique, avec la création de 150 emplois. Cependant, il est essentiel d'examiner si ce modèle est durable et bénéfique à long terme pour la communauté locale.

    Il est crucial de continuer à surveiller de près ce projet et d'engager un dialogue avec les parties prenantes pour évaluer ses implications complètes sur l'environnement, l'économie et la société locales.

    Et maintenant, menacer l’eau ?

    « Après les odeurs de l’équarrissage, il est hors de question que nous subissions une autre pollution », martèle Hervé Trémel, premier adjoint au maire de Plerneuf. Il affirme que le site choisi pour la chaudière CSR est situé sur une zone humide.

    Et de s’inquiéter publiquement :
    « Que fait-on de la protection du bassin-versant du Gouët ? C’est l’eau qui alimente une grande partie du département qui est en jeu. »

    Cette fois, il ne s’agit plus “seulement” de fumées : c’est la ressource en eau de milliers de personnes qui pourrait être impactée.

    La zone humide concernée par le projet de chaudière CSR à Plouvara se situe à proximité immédiate de l'usine d'équarrissage SECANIM.

    Selon les déclarations d'Hervé Trémel, 1er adjoint au maire de Plerneuf, le site envisagé pour la construction de la chaudière se trouve sur une zone humide, ce qui soulève des préoccupations environnementales majeures, notamment en ce qui concerne la protection du bassin-versant du Gouët, une source d'eau potable essentielle pour une grande partie du département. 

    La commune de Plouvara est traversée par plusieurs cours d'eau, dont le Leff, l'Ic, le Camet et le Moulin Kernier, qui contribuent à la richesse écologique de la région.

    La présence de zones humides dans ces bassins versants joue un rôle crucial dans la régulation hydrologique, la biodiversité et la qualité de l'eau.

    Tout cela dans un silence municipal assourdissant, rompu seulement par quelques tracts courageux de l’AVIE, qui se voit désormais doublée sur sa gauche par un FBCI mobilisé, structuré, et offensif.

    Un réseau d’intérêts à démasquer

    Pourquoi Armor Semences ? Pourquoi la hâte ? Pourquoi ici ?
    Une lecture attentive du SRADDET et du PRPGD montre que ce projet va à l’encontre des engagements régionaux sur la réduction des déchets, la préservation des terres agricoles, et la concertation démocratique.

    Le FBAI s’emploiera dans les semaines à venir à :
    - cartographier les collusions foncières et techniques du projet,
    - interpeller publiquement le préfet, Kerval, et la Région,
    - exiger un moratoire immédiat sur toute initiative CSR en Bretagne.

    Plouvara ne sera pas le chaînon manquant entre le cadavre et la salade sous plastique.
    Ce sera — ou non — le point de rupture !

    Rejoignez le Front Breton Anti CSR (FBAI) “Contre l’enfumage industriel, pour la démocratie locale.” !